La Tunisie a un climat méditerranéen caractérisé par un été sec et chaud et des hivers frais et humides, ce qui limite la période végétative; les précipitations sont très irrégulières et la pluviosité varie considérablement du nord au sud. Le pays se subdivise en quatre grandes unités géographiques : les régions du Nord, de l’Est, du Centre et du Sud

Selon Emberger (1960), il y a cinq zones bioclimatiques, allant de la plus aride à la plus humide en fonction des précipitations. Mais la pluviosité n’est pas le seul facteur bioclimatique déterminant; les températures, notamment les températures hivernales, sont aussi importantes. Celles-ci ne dépendent pas que de l’altitude mais aussi de la situation plus ou moins continentale; les zones à l’intérieur des terres ont des étés plus chauds et des hivers plus froids que celles qui bénéficient des effets adoucissants de la mer. Sur le plan du bioclimat, le pays se partage donc aussi en zones à hivers doux, frais et froids.

Les cinq zones bioclimatiques de la Tunisie
Précipitations annuelles (mm)Zone bioclimatique
800 – 1200Humide
600 – 800Sub-humide
400 – 600Semi-aride
100 – 400Aride
20 – 100Désertique (Saharienne)

 

Le niveau des précipitations annuelles permet de distinguer quatre régions agricoles principales que l’on peut synthétiser de la manière suivante (tableau 2).Le niveau des précipitations annuelles permet de distinguer quatre régions agricoles principales que l’on peut synthétiser de la manière suivante (tableau 2).

Zones agroécologiques
RégionPrécipitations annuelles (mm)Agriculture et occupation des sols
Nord500Forêt naturelle, maquis et pâturages; agriculture pluviale possible : cultures annuelles et maraîchage.
Dorsale400 < précipitations <500Forêt, maquis et parcours naturels, mais fragiles; possibilité de cultures annuelles et d’arboriculture, en fonction des conditions édaphiques et topographiques, mais avec un fort risque climatique.
Centre200 < précipitations <400Forêt et maquis très fragiles, dans des conditions édaphiques et topographiques favorables. Parcours naturels fragiles. Possibilité de cultures annuelles et d’arboriculture mais avec un fort risque climatique.
Sudprécipitations < 200Steppe très fragile des conditions édaphiques et topographiques favorables. Parcours naturels très facilement dégradés. Agriculture en sec possible localement avec une bonne gestion des eaux de ruissellement.

 

Le milieu marin

Le milieu marin tunisien peut être subdivisé typiquement en trois zones à caractère climatique, regroupant les grands écosystèmes marins et côtiers du pays :

La zone Nord

Les côtes Nord du pays (de Tabarka à Kélibia selon le zoning administratif) sont rocheuses et se caractérisent par de nombreux caps (Cap Negro, Cap Serrat, Kef Abbed, Cap Zebib, Cap Farina, Ras Fartas, Cap Blanc,..). Le plateau continental représente le prolongement des montagnes qui caractérisent le relief de la partie Nord Ouest du pays. Il se caractérise par une pente abrupte et est très rétréci.
Le relief sous marin est le prolongement des chaînes littorales séparées par de vastes chenaux formés de sédiments meubles formant des canaux vers des profondeurs élevées (canal de la Galite, Canal des Esquerquis).Les côtes sont donc caractérisées, par une alternance de fonds rocheux et de fonds meubles favorisant une riche biodiversité.
On rencontre, plus particulièrement, dans la région de Tabarka à Bizerte, un « important » gisement de corail rouge à des profondeurs de 20 à 80 m. les herbiers de posidonie et de caulerpes sont présentes vers des fonds allant jusqu ‘à 30 m de profondeur et sont fréquentes en bon état au niveau des côtes de Carthage, Korbous et de Sidi Rais. Au sein des substrats meubles et proches de ces herbiers, existent les lamellibranches Pinnanobilis et Pinnarudis.
A noter la présence fréquente de l’oursin Paracentrotuslividus sur les côtes de Ras Enjla (Ouest de Bizerte- et de Raoued, à Korbous) ainsi que L’hipppocampeHippocampussp. Le fond du golfe de Tunis est caractérisé par de nombreuses plages (Raoued, Gamarth, Marsa, Sidi Rais et Haouaria) et de nombreux champs dunaires résultant des alluvions des oueds (Oued Abid).

La zone Est

Les côtes Est de Kélibia à Ras – Kapudia (golfe de Hammamet au sens large) sont moins rocheuses que les côtes Nord. Celles de la partie Nord du golfe s’apparentent aux côtes Nord – Est du golfe de Tunis. La faune et la flore sont assez diversifiées résultant de l’influence atlantique. Le plateau continental est relativement étendu.
De nombreuses plages caractérisent cette zone (Nabeul, Hammamet, Sousse, Monastir, Mahdia). Les herbiers de posidonies sont en bon état et assez fréquents notamment au niveau de la zone Monastir - Chebba. Cette même zone connaît aussi la présence de zone de ponte de la tortue marine Carettacaretta. De nombreux thonidés fréquentent cette zone et plus particulièrement le thon rouge Thunnusthynnus .

La zone sud

Le Sud du pays (golfe de Gabès) qui s’étend du Sud de la Chebba à la frontière Tuniso-libyenne se caractérise par des fonds sableux et sablo vaseux. Le plateau continental, de pente très douce, est très étendu. C’est une zone caractérisée par une forte amplitude des marées, pouvant atteindre 2 m. Les herbiers de posidonies et de caulerpes, autrefois très fréquents et bien répandus tout au long des côtes du golfe se limitent actuellement aux alentours des îles de Kerkennah au niveau des hauts fonds.

Le milieu marin

Le milieu marin tunisien peut être subdivisé typiquement en trois zones à caractère climatique, regroupant les grands écosystèmes marins et côtiers du pays :

La zone Nord

Les côtes Nord du pays (de Tabarka à Kélibia selon le zoning administratif) sont rocheuses et se caractérisent par de nombreux caps (Cap Negro, Cap Serrat, Kef Abbed, Cap Zebib, Cap Farina, Ras Fartas, Cap Blanc,..). Le plateau continental représente le prolongement des montagnes qui caractérisent le relief de la partie Nord Ouest du pays. Il se caractérise par une pente abrupte et est très rétréci.
Le relief sous marin est le prolongement des chaînes littorales séparées par de vastes chenaux formés de sédiments meubles formant des canaux vers des profondeurs élevées (canal de la Galite, Canal des Esquerquis).Les côtes sont donc caractérisées, par une alternance de fonds rocheux et de fonds meubles favorisant une riche biodiversité.
On rencontre, plus particulièrement, dans la région de Tabarka à Bizerte, un « important » gisement de corail rouge à des profondeurs de 20 à 80 m. les herbiers de posidonie et de caulerpes sont présentes vers des fonds allant jusqu ‘à 30 m de profondeur et sont fréquentes en bon état au niveau des côtes de Carthage, Korbous et de Sidi Rais. Au sein des substrats meubles et proches de ces herbiers, existent les lamellibranches Pinnanobilis et Pinnarudis.
A noter la présence fréquente de l’oursin Paracentrotuslividus sur les côtes de Ras Enjla (Ouest de Bizerte- et de Raoued, à Korbous) ainsi que L’hipppocampeHippocampussp. Le fond du golfe de Tunis est caractérisé par de nombreuses plages (Raoued, Gamarth, Marsa, Sidi Rais et Haouaria) et de nombreux champs dunaires résultant des alluvions des oueds (Oued Abid).

La zone Est

Les côtes Est de Kélibia à Ras – Kapudia (golfe de Hammamet au sens large) sont moins rocheuses que les côtes Nord. Celles de la partie Nord du golfe s’apparentent aux côtes Nord – Est du golfe de Tunis. La faune et la flore sont assez diversifiées résultant de l’influence atlantique. Le plateau continental est relativement étendu.
De nombreuses plages caractérisent cette zone (Nabeul, Hammamet, Sousse, Monastir, Mahdia). Les herbiers de posidonies sont en bon état et assez fréquents notamment au niveau de la zone Monastir - Chebba. Cette même zone connaît aussi la présence de zone de ponte de la tortue marine Carettacaretta. De nombreux thonidés fréquentent cette zone et plus particulièrement le thon rouge Thunnusthynnus .

La zone sud

Le Sud du pays (golfe de Gabès) qui s’étend du Sud de la Chebba à la frontière Tuniso-libyenne se caractérise par des fonds sableux et sablo vaseux. Le plateau continental, de pente très douce, est très étendu. C’est une zone caractérisée par une forte amplitude des marées, pouvant atteindre 2 m. Les herbiers de posidonies et de caulerpes, autrefois très fréquents et bien répandus tout au long des côtes du golfe se limitent actuellement aux alentours des îles de Kerkennah au niveau des hauts fonds.